L’Appel du Lundi


Nous savons tous pourquoi les concours de référencement portent sur des expressions improbables : si nous choisissions des expressions courantes, ca provoquerait un sacré foutoir dans les résultats !

 

C’est aussi une preuve tangible du pouvoir potentiellement immense des référenceurs.

 

Les Outils de Recherche (ORs), Google en tête, sont aujourd’hui considérés comme des médias à part entière. Un site en 1ère position bénéficie plus que d’un fort taux de clic, il bénéficie surtout d »une « crédibilité googlelienne » qui représente une valeur ajoutée énorme. Nous manquons du recul historique pour peser les conséquences de ces nouveaux facteurs – les moteurs de recherche, à la fois bibliothèques et bibliothécaires – dans notre noosphère.
Une chose est sûre, ces outils provoquent un phénomène social tout simplement sans précédent dans notre histoire.

 

En plus d’un boost énorme quant à la circulation d’idées ou d’informations, les moteurs de recherche représentent l’opportunité pour les « petits » d’avoir une audience jusqu’alors inaccessible. Particuliers aux opinions pertinentes, petites entreprises innovantes, artistes passionnés dont l’atelier est au fond du garage… peuvent ambitionner un impact sans commune mesure avec leur condition.
Et plus Internet entrera dans nos moeurs au quotidien, plus le Web sera présent dans les foyers, plus les enjeux autour du contrôle de cette visibilité passeront du simple aspect mercantile auquel en tant que référenceurs lambda nous sommes confrontés, à une implication sociale, voire politique.

 

Les mouvements artistiques underground impliqués, que ce soit en peinture, musique, danse ou littérature n’ont bien sûr pas attendu le net pour s’exprimer avec force. En fait, ils ont plutôt raté le coche du net car souvent chez les passionnés, les problématiques propres au net et notamment aux ORs leur passent très loin au dessus de la tête.
Aujourd’hui sur le net, il y a à notre disposition de véritables chefs d’oeuvre, que ce soit des écrits, des dessins, des courts métrages, des machinimas… La culture Geek notamment est extrêmement dynamique, que ce soit au niveau créatif ou simplement comme révélateur de talents (il y aurait-il eu un phénomène Kamini sans les Geeks pour diffuser son buzz?).

 

C’est en fait extrêmement surprenant qu’un cercle de référenceurs au service de ces énergies créatives n’existe pas déjà ! Cependant tout reste à faire…

 

Le référencement se prète à merveille à l’échange de bons procédés. Pourquoi ne pas proposer à un artiste de le référencer en échange d’un de ses tableaux ? Pourquoi ne pas organiser une soirée musicale en échange d’optimisation de sites de petits groupes talentueux ? Pourquoi ne pas s’offrir le plaisir de mettre en avant des opinions – même dérangeantes – qui seraient susceptibles de faire avancer les choses ?

 

Avez-vous déjà entendu parler du Taux de Contributions Sociales Maximum, du pic de Hubert, de l’argent dette, des manifs de droite ? Savez-vous que l’un des centres les plus actifs niveau artistique sur Lyon, la demeure du Chaos, est aujourd’hui menacée par la Mairie et que leur principal espoir réside dans leur pétition en ligne ? Avez vous déjà flashé sur des artistes contemporains dont la seule vitrine est leur site pas SEO friendly du tout, ou du groupe de musique franchement bon qui offre ses MP3 sur leur site perdu au fond de la toile ?

 

Il y a des gens, des idées ou des créations, qui méritent d’être vus, mais souffrent d’un tel décalage entre ce qu’ils savent du net et sa réalité d’aujourd’hui qu’ils resteront dans l’ombre au détriment de tous.

 

Nous référenceurs, avons le pouvoir de jouer un rôle actif et déterminant dans les courants artistiques et d’opinions d’aujourd’hui. Nous avons le pouvoir de mettre à leur service des moteurs de recherche transformés en véritables moyens de communication.

 

C’est pourquoi nous aimerions créer une communauté discrète, communauté qui se proposera de référencer, sans contrepartie ou via un système de troc, les sites de son choix. Elle organisera éventuellement quelques IRL dans l’année et s’organisera autour d’un forum 100% privé, dans lequel seront précisés et débattus les moyens à mettre en oeuvre, par qui, et envers qui.

 

Bref, le but est de créer une sorte de minorité agissante de référenceurs au service d’autres minorités agissantes de notre choix.

 

Si cela fonctionne bien, alors à terme il y aura création d’une association nommée SPIRALE (ce n’est pas un acronyme : quand on est au centre de la spirale, tout vient à nous naturellement sans avoir besoin d’aller le chercher, ce qui est le principe de base d’un bon référencement ;). Mais on n’en est pas là.

 

En fait, pour l’instant, on en est nulle part :)

 

Le but de ce billet est justement de lancer l’idée, de voir si elle plairait à certains d’entre vous !

 

Alors, tentés par l’aventure ? Réagissez ici ou par mail sur spirale.du.lundi@gmail.com

 

Jeffer



Je n’apparais pas sur Google


En fait le titre de cet article devrait être : « mon super site qui a une ergonomie (au choix ou tout réuni) ludique, pratique, conceptuelle, orginale, intuitive, n’apparait pas sur Google ». Car cet article s’adresse à vous !
Mais bon ca faisait un titre un peu long :)

 

Cet article ne s’adresse par contre pas à la foule des sans imagination qui ont conçus des sites de merde, simplement parce qu’à force de vanité imprudente de leurs potes ils ont finalement réalisé que oui, il y avait un paquet de blé à se faire sur le net, et que oui on pouvait aussi parvenir à en gagner en procédant comme un porc.

 

Vous avez un beau site mais pour Google c’est une page blanche (ou quasi). Vous vous adressez à une boite de référencement la bouche en coeur et voici ce que vous allez entendre : « facteurs bloquants ceci…non prise en compte cela…faut refaire vot’site en prenant compte des contraintes des moteurs de recherche mon bon monsieur (ou ma bonne madame, pour ma bonne demoiselle me contacter).
Et ca, sans un trémolo dans la voix : par ce genre de réplique, notre référenceur est persuadé d’être pro :x

 

Et voilà comment au fur et à mesure le « beau web » ainsi que tout ce terreau culturel qui nous permet de saisir le sens des choses de manière intuitive (car humaine) disparaît aujourd’hui au profit d’un formatage de l’information imposé par le diktat des moteurs.

 

On peut objecter qu’il y a des sites superbes très biens positionnés par les ORs. Certes, on peut faire de beaux sites search friendly. Mais si comme moi vous êtes un passionné d’art et que vous adorez surfer sur des sites d’artistes (peintres, photographes, sculpteurs…), alors vous savez qu’il existe des schémas de sites qui n’ont rien à voir avec l’ossature des sites « compatibles moteurs ». Ces sites sont très, très, très nombreux, et parfaitement invisibles via les requêtes google type.

 

En fait, quelqu’un qui se sert uniquement de Google pour trouver des sites n’a aucune idée de l’ampleur de l’exclusion concernant les sites de gens qui ont une vraie sensibilité visuelle. L’artiste en Art graphique est la 1ere victime de cette exclusion. En effet celui-ci veut que sa vision esthétique soit présente aussi dans la présentation des ses oeuvres sur le Web. Mais même si son talent lui permet d’être intuitivement compris par l’être humain, les ORs sont dans la majorité des cas complètement largués.

 

C’est logique, on ne peut pas leur en faire reproche.

 

Mais si ce qui compte est la satisfaction de l’internaute, on se doit de pallier aux déficiences intrinsèques des ORs afin de permettre au beau web de bénéficier lui aussi de sa place au soleil.

 

C’est pourquoi je reviens à la charge aujourd’hui pour t’annoncer très clairement à toi, qui lit ces lignes et qui est dans le cas de figure que je viens de décrire, qu’il existe des référenceurs pro dont le boulot est de t’affranchir complètement des problématiques de visibilité de ton site sur Google.
Lâche toi, surprend même ton visiteur si tu l’oses ! Les bots ne sont pas des visiteurs comme les autres et à ce titre ils bénéficieront d’un traitement à part.

 

Ami référenceur « éthique », pose toi les 2 questions suivantes :
Une page a un contenu très intéressant. Néanmoins l’ergonomie propre à sa thématique, qui facilite la bonne compréhension de ce contenu pour l’internaute, n’est par contre vraiment pas optimisée en terme de référencement. Maintenant tu cloak la page non pas pour changer quoique ce soit au contenu, mais juste pour changer la disposition de ce contenu afin que sa présentation soit optimisée pour les moteurs. Une analyse en terme de « nombre de mots de la page » ne décelera aucune différence entre les deux versions, c’est juste leur disposition qui a changée.
1) Auras tu enfreint la morale qui dicte les guidelines de Google ?
2) Le contenu qu’a l’internaute sous les yeux aura-t-il perdu de sa qualité ?

Ni l’un ni l’autre.

 

Il existe des référenceurs pro qui cloak en toute impunité depuis des années. Et ne croyez pas qu’il s’occupent de vulgaires MFA de plusieurs dizaines de milliers de pages, car là le mot « impunité » est certainement de trop. Mais un bon et beau site ne fait simplement pas l’objet d’un spam report (surtout qu’avec un cloaking bien fait il n’y a rien de tangible à reporter).

 

Alors, toi qui a un beau site et dont les seules visites sont les tiennes et celles que tu obtiens en offrant ta carte de visite, laisse toi tenter, vient goûter à cette formidable caisse de résonnance qu’est l’Internet français 2009, et ce sans compromis !

 

Pour franchir le pas de suite : tu vas sur la page « à propos » et tu contactes les contributeurs de ce blog. On ne te promet pas d’avoir le temps à te consacrer nécessaire, mais on pourra toujours t’orienter vers des bons qui l’ont.

 

A la semaine prochaine j’espere, 2 fois que je rate un Lundi ces derniers temps, je vais tacher à ce que ca ne devienne pas une habitude.
Sinon on se retrouvera sur referenceurd1lundisur2.blogue.fr, mais ca fait un ndd peu long :)

 

Jeffer



A la recherche des Adwords perdus


Google AdwordsQue de mystères dans ce titre qui génère peut-être beaucoup d’interrogations, mais il faut bien un titre attractif :)

 

Etant un référenceur pur et dur, j’ai du, par souci de découverte et d’élargissement de mes connaissances, m’exercer aux Google Adwords. Je me suis occupé pendant 2 ou 3 années d’un grand compte, où les dépenses étaient assez conséquentes. A cette période, je me suis aperçu de quelques incohérences que je souhaite vous faire partager à travers ce site où l’on peut s’exprimer librement et franchement !

 

Souvenir d’une période de polémique sur les CTR de Google

Au mois de janvier 2008 le Journal du Net mettait en ligne un mini-dossier dont le titre assez fort était : Google entre-t-il en récession ?
Le titre de la 1ère page était assez surprenante : Les liens sponsorisés en récession ?
Petit rappel des dires ce cette période :
La récession des liens sponsorisés est-elle pour autant à craindre ? Pas nécessairement, car la baisse du nombre de clics sur les publicités affichées par Google ne signale pas de facto une désaffection ou une perte de confiance de la part des internautes : depuis plus d’un an, Google est engagé dans une guerre à la fraude au clic afin de calmer l’inquiétude grandissante des annonceurs américains, et dont l’augmentation avait tendance à entacher quelque peu l’efficacité de son programme de liens. La baisse constatée des clics pourrait n’être que le résultat des actions engagées par le moteur pour assainir sa plate-forme AdWords.
Evolution du nombre de clics des liens sponsorisés

 

Pas mal de bruits avaient couru sur la toile à ce sujet, si vous n’en n’avez plus le souvenir retournez donc voir ce dossier :)

 

Ci-contre le graphique sur Journal du Net qui montrait la baisse du nombre de clics sur des liens sponsorisés

 

ZdNet publiait également quelques jours après : L’efficacité du taux de clic de Google en question :
« En janvier dernier, le CTR de Google a baissé de 7 % par rapport au mois de décembre 2007 et de 0,3 % sur un an, estime le cabinet d’études. » 

 

Maintenant, venons en au fait…

 

Tour de magie, hallucination Googlesque ou manipulation maline ?

Lorsque je gérais minuteusement les campagnes de mon grand compte, je faisais des suivis toutes les semaines, afin d’avoir des bilans personnalisés pour mon projet. 

Mais un jour, mes rapports ne correspondaient plus à ce que je relevais dans l’interface Adwords.
En effet, les totaux du mois apparaissant sur l’interface Adwords en ligne étaient plus élevés…
Dans l’onglet « Rapport » de Google, je me rappelle avoir re-générer un rapport avec les mêmes paramètres et les mêmes dates que la semaine précédente. J’avais donc 2 rapports « identiques » dans mon onglet. Et quelle fut ma surprise de voir des différences entre les résultats ! Les nombres de clics étaient bel et bien différents… comme par enchantement.. Je n’avais jamais vu cela

 

J’avais cherché s’il y avait des échos sur le Web et je n’avais à cette époque trouvé aucune « réclamation » ou interrogation…

 

Pour résumer, à cette période, je me retrouvais donc avec des clics ajoutés de façon inexplicable (puisqu’il me fallut remonter à quasiment un mois en arrière). Google avait ajouté aux différentes campagnes entre 5 et 10 clics par ci, par là, chaque semaine…

 

Les nombres de clics avaient donc augmenté, ce qui impliquait également : augmentation des dépenses (si l’on multiplie par le nombre de comptes Adwords existants, cela peut faire un petit pactole…)… et augmentation du CTR… Juste pendant la période des actualités sur la baisse du nombre de clics des liens sponsorisés Google… Pure coïncidence ?

 

J’avais contacté l’équipe Adwords qui m’avait dit qu’ils allaient faire parvenir mon interrogation à leurs équipes « techniques », mais je n’ai jamais eu de réponse…

 

Etant donné que nous ne pouvons savoir comment sont comptabilisés les nombres de clics et toutes les statistiques des liens sponsorisés, j’en suis arrivé à me demander si Google ne se faisait pas de l’argent sur le dos des utilisateurs Adwords… Alors que penser de cette situation ?

 

Google ne serait-il pas prêt à tout pour augmenter ses bénéfices…

(ceci est une capture d’un lien sponsorisé trouvé hier…)

 

Refmond



Pourquoi le blackhat a encore sa place dans le référencement


Pour ma première bafouille sur ce blog, je vais vous parler d’un sujet qui fache, qui alimentera surement la polémique dans les commentaires, et qui, comme le précédent billet de Jeffer, ne sera surement pas repris par les sites d’actus sur le référencement, à savoir le blackhat et l’éthique dans le référencement.

 

Beaucoup de personnes dans le métier prônent une façon de référencer les sites Internet qui serait parfaite dans le pays des bisounours: le référencement éthique. Pour eux, le respect des règles imposées par les moteurs de recherche (pour simplifier on dira Google) est LA condition sine qua none d’un référencement efficace.

 

Mais nous sommes dans le monde réel.

 

Le référencement whitehat peut fonctionner très bien dans 2 cas:
 - Un site déja très connu, très populaire, une référence en la matière, bref, un grand compte.
 - Si la problématique du référencement à été intégrée dès la conception du site, si le site a été construit pour être bien référencé.

 

Mais comme tout le monde ne s’appelle pas Chrésus et que tous les webdesigner ne sont pas d’excellents référenceurs, la majorité des sites ne sont pas facilement optimisables. C’est là que le blackhat intervient.

 

Le référencement blackhat, le référencement du pauvre?

 

Oui peut-être. Le blackhat, c’est en effet le côté obscure, qui parait attrayant, simple et rapide a acquérir. Et c’est le cas. Pourquoi s’embêter à modifier 200 pages d’un site, si on peut avoir le même résultat avec quelques pages satellites ou un cloaking vite fait?

 

Or, le vieil adage « Le temps c’est de l’argent » n’a jamais été autant d’actualité.

  
Et si on y réfléchi un peu, la définition même du référencement d’un site en vue de bien le positionner est de vouloir passer devant les autres sites. Et quand on mélange ça a un soupçon de capitalisme, à savoir que mieux sera positionné mon site, plus d’argent je gagnerais, l’éthique en prend un sacré coup.

 

Vous me direz, « oui, mais d’un point de vue communication, ça fait toujours bien de montrer l’exemple ». Ah! Le paraitre! Cultiver l’image… Oui c’est important, mais il ne faut pas la surévaluer. Quand le tanker d’une société pétrolière vient polluer une plage (ai-je besoin de citer des noms ?), les gens se révoltent sur le coup, mais oublient vite… Et en fin de compte on continue à acheter notre essence chez eux. Quand une société qui génère d’énormes bénéfice annonce plusieurs milliers de licenciements, on peut être outré, mais on continue a acheter leurs produits… Non, le pretexte de l’image n’est pas valable, d’autant plus que le SEO blackhat n’est compris que par un petit nombre d’initié, pas par l’internaute moyen.

 

Sur Internet c’est pareil.

 

« Oui mais c’est Google qui fixe les règle, si vous ne les respectez pas, vous vous ferez blacklister » me direz-vous.

 

Le bon référenceur, c’est justement celui qui ne se fait pas avoir. Et même si vous vous faites prendre en utilisant des techniques blackhat, est-ce si grave que ça? Il vous suffira de nettoyer votre site, de montrer patte blanche à Monseigneur Google, et on est reparti comme en 40, on peut recommencer en utilisant des techniques peut-être un peu plus discrètes… Et même si on parle de vous en disant que vous ne respectez pas les règles, qui s’en souci? 2 semaines plus tard, on en parlera plus. L’être humain à la mémoire courte…

 

On peut encore trouver de nombreuses comparaisons avec le monde réel. A notre époque on commence réellement à ses soucier de l’écologie, mais combien de gros industriels viennent se vanter que leur emballage est 100% recyclable? Ca serait pourtant un bon exemple à donner a tout le monde. Mais voila, ça coute plus cher, donc ce n’est pas une priorité. En référencement c’est pareil, vous pourrez payer des prestations éthiques plus chères qu’une prestation blackhat pour les mêmes résultats, voir de meilleurs en blackhat car plus aggressif… Au moins avec le référencement, on ne pollue pas la planète. ;-)

 

Je vois tout de suite les esprits chagrins me contredire… « Oui mais c’est Internet que vous polluez ».

 

Pas vraiment.

 

En effet, il est totalement absurde de positionner un site sur des expressions qui n’ont aucun rapport avec celui-ci. Je ne crois pas qu’il faille expliquer pourquoi, ça tombe sous le sens, car vous n’obtiendriez qu’une augmentation de traffic de visiteurs non ciblés qui ne feront rien sur votre site si ce n’est gonfler artificiellement les statistiques, utiliser votre bande passante, et ne rien acheter.

 

En revanche, quelquesoit le technique que vous utilisez pour positionner un site (blackhat or whitehat), si vous choisissez les bons mots, vous attirerez un public de qualité. Mais si vous optez pour une technique blackhat, ce sera plus simple, plus rapide, peut-être plus performant et donc moins couteux.

 

L’éthique ne dépendrait donc pas de la technique utilisée, mais de ce qu’on en fait. Ne confondez jamais le fond et la forme… Et à choisir, je préfère respecter mon prochain plutôt qu’un moteur de recherche, pas vous?

 

ApocalX



La morale dans le référencement


Ce qui me fait fuir les forums de référencement connus, ce sont les grandes gueules « anti triche ».
On pourrait résumer leur argumentation comme suit : « un référenceur qui ne respecte par la charte de Google n’est pas professionnel car il condamne ses client à se faire blacklister à plus ou moins long terme« .
Amen…dans leurs fantasmes, la réalité comme l’énoncé du problème est tout autre.

 

Il y a des pratiques autorisées par les moteurs de recherche, et d’autres qui ne le sont pas.
Violer un interdit énoncé par un moteur expose le site à un blacklistage.
OK, jusque là tout le monde suit.

 

La justification de cette manière de faire plutôt drastique est que c’est le prix à payer pour le confort de l’internaute.
Le glissement de sens vient de là, et c’est de cette confusion que va naître le débat complètement stérile entre whitehat et blackhat.

 

En effet, dans un monde idéal un site devrait pouvoir bénéficier d’une visibilité sur les moteurs qui soit en adéquation avec sa pertinence. S’il est d’excellente qualité il se trouve en première page de résultats, si il est médiocre il est relégué au loin.

 

Ce n’est pas comme cela que ça se passe, que ce soit à cause de facteurs bloquants qu’ignore le webmaster de bonne foi, comme de galaxies de sites médiocres mis en place par des spammeurs, avec comme principaux contenus de l’affiliation et des publicités (pratique tout à fait faisable en respectant la charte des moteurs d’ailleurs, la notion de confort de l’internaute est décidemment toute relative).

 

Bref les moteurs de recherche ont de nombreuses lacunes, lacunes qu’il faut combler.

 

Faire preuve d’éthique, et satisfaire l’internaute, c’est avant tout positionner un site qui apporte une pertinence en adéquation avec le positionnement obtenu.
Cette évidence est très peu dite dans les boîtes de référencement car cela revient à admettre qu’il faudrait sélectionner ses clients en fonction de la qualité de leur site web. Hors déjà en France il est interdit à un prestataire de service de refuser une prestation (bien que l’ajout de clauses prohibitives au contrat peut concrètement aboutir au même résultat), mais surtout rares sont ceux qui peuvent se permettre de refuser un client !

 

Pour un site médiocre, toutes les techniques whitehat de référencement utilisées pour le positionner ne seront pas éthiques vis à vis de l’internaute, car cela restera un site médiocre.
Un site excellent, même s’il est positionné à coup de pages satellites, restera un site excellent qui satisfera l’internaute.

 

La morale n’est donc pas dans les moyens mis en oeuvre pour que l’internaute parvienne sur le site, mais s’il sera satisfait de l’avoir trouvé ou pas, Point Final.

 

 

Le blacklistage.

 

Il y a un prix un payer à gruger un moteur, c’est le risque de blacklistage (en 9 ans de métier, je n’ai jamais eu un site de blacklisté ceci dit).
Il y a un prix à payer à ne pas le gruger, c’est de faire des pages moins lisibles pour les internautes.

 

En effet, les moteurs n’ont aucun sens de l’esthétique et leur technologie les limite dans la compréhension de tout ce qui est élément visuel en général.
Par contre un texte en début de code aura tendance à être mieux pondéré que celui en milieu de code, ce qui obéit à une logique de traitement d’information, mais pas forcement à l’ergonomie la plus propice à l’oeil humain.

 

Ainsi dès qu’un marché est un peu concurrentiel, le référenceur se doit d’optimiser un maximum les pages du site, et cela revient dans la plus part des cas à faire des pages moches.

 

Il faut donc choisir son camp :
- S’adresser à l’internaute et aux moteurs en même temps, avec le prix à payer de respecter des contraintes dont l’humain n’a que faire.
- Différencier les deux, ce qui permet au webmaster de faire ses pages pour l’internaute uniquement sans se préoccuper de ce que les moteurs réussiront à en interpréter ou non.

 

La première impression que donne le site web du client est déterminante quand à l’évaluation de son degré de professionnalisme. Avoir du trafic c’est bien, avoir un excellent ROI c’est primordial.

 

La profession de référenceur a été créée initialement pour soulager le webmaster de contraintes qui n’ont que peu de rapports avec le ROI ou tout simplement la lisibilité du site pour l’internaute.

 

Ne pas maîtriser l’approche qui rend le travail du référenceur invisible à l’internaute, c’est obliger le site client à prendre en compte des critères d’ergonomie qui ne sont pas, au sens propre du terme, des critères humains.
Entre ROI et risque de blacklistage il faut choisir (dans un secteur très concurrentiel s’entend).

 

Comment ne pas se faire blacklister?

 

Le mieux pour cela est que personne ne se doute qu’il y a eu optimisation pour les moteurs.
Le cloaking est à ce titre extrêmement confortable : il n’y a pas de redirection car c’est la page naturelle du site qui est affichée, le code source est clean puisque les éléments d’optimisation ne sont disponibles qu’aux moteurs.

 

La meilleure protection que puisse apporter un référenceur à son client est de faire un travail suffisamment subtil pour que l’idée même que des techniques d’optimisations aient été appliquées ne soit pas envisagée.

 

Seulement voilà, le cloaking nécessite une vraie veille sur les IP des moteurs, comme faire un travail subtil nécessite du savoir-faire, de l’expérience et de la jugeotte.

 

On est bien loin des pontifes « contenu + échange de lien = I win ».
J’y reviendrai dans un autre billet, mais en gros cette formule si elle peut s’appliquer à un webmaster qui s’occupe de son site à plein temps toute l’année, ne s’applique pas chez un référenceur professionnel qui positionne des dizaines de sites chaque année sur des thématiques éclectiques.
1) Il faut que son travail dure dans le temps sans qu’il ait besoin d’y revenir (donc pour le rafraîchissement du contenu c’est mort)
2) Il ignore l’échange de liens car dépendre d’inconnus censés lui donner des liens pour positionner ses clients, c’est une situation tout à fait intenable professionnellement (et surtout dégotter des liens, c’est très consommateur de temps, donc peu rentable).

 

Alors les discours « un vrai pro ne triche pas », je vous le renvoie dans la gueule messieurs les moralistes : vous n’êtes que des amateurs qui se contentent de fantasmer une profession.



Pour bien commencer la semaine


Le monde du référencement est un monde très petit. Voilà un peu plus de 8 ans je touchais mon 1er salaire en tant que référenceur. Aujourd’hui, les circonstances me font travailler de nouveau avec celui qui m’avait formé à l’époque.

C’est sous son insistance que j’ouvre ce blog.

Il trouve que j’ai des choses intéressantes à dire. Intéressantes je sais pas, mais à dire certes j’ai matière.

 

Des référenceurs passionnés – ceux qui ont depuis longtemps porté leur regard par delà les problématiques de trafic – il n’y en a pas plus d’une trentaine en France.

Certains tiennent des blogs comme celui de Jan (Best Viewed With Googlebot – surtout si vous ne connaissez pas ce blog et que l’envie vous prend d’aller y jetter un oeil, ne cliquez pas sur ce lien ! Faites un copier/coller de l’adresse et ouvrez un nouvel onglet de votre browser : c’est un backlink d’hommage et non une tentative de léchage de bottes, à ce titre je veux rester anonyme et ne pas apparaître dans ses référents, merci d’avance), d’autres se retrouvent sur des forums privés (mon préféré restera pour moi le papa de Taggle), bref la plupart ressentent le besoin d’avoir une vie sociale dans le milieu de ref.

 

Moi pas.

 

J’ai un mépris si total envers les leaders d’opinion de la profession (vous les cocos quitte à faire un blog croyez moi vous aller souffrir) que je fuis toute personne qui serait susceptible de me renvoyer leurs propos comme des vérités absolues (et là c’est 90% de la population des « référenceurs » qui tombe). Mon goût pour la solitude et une propension à garder mes idées pour moi ont fait une partie du reste.

 

Cerise sur le gâteau, je me suis toujours méfié du linking (j’expliquerai ici un jour la froide logique derrière ce raisonnement) et je n’ai jamais perdu mon temps à essayer de positionner un site en misant sur le gain de popularité. Du coup même l’une des principales motivations qui pousse les référenceurs à communiquer et s’entraider – l’échange de liens – me fait défaut.

Le revers de médaille de l’autonomie.

 

 

Voila, je viens de confirmer ce que mon ancien – et nouveau – collègue savait déjà, ce n’est pas les sujets de billets qui vont manquer ! Rien que dans cette petite introduction je m’en suis coller 2 à traiter :

 

- le milieu du ref est peuplé de creuvures qui allient la langue de bois, l’incompétence et une irrépressible propension à l’autosatisfaction. Je ne vais pas me gêner pour maltraiter les grandes icônes de la profession et les bouffons qui les imitent.

- expliquer pourquoi le linking est le 1er et principal piège que Google a mis dans les roues de la profession (et accessoirement de tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au positionnement de sites web).

 

 

Mais avant tout un peu d’épistémologie des moteurs de recherche s’impose, ce sera le sujet de mon 1er billet du Lundi.

Rdv dans une semaine :)

 

Jeffer